Nous avons eu l'opportunité d'interroger David Castera, le nouveau patron du nouveau Dakar, sur la petite équipe qui monte, qui monte : le Serradori Racing Team de Mathieu Serradori.

David, que pensez-vous de Mathieu Serradori ?

Je vois un garçon déterminé avant tout, persistant, qui s'est construit tout seul et qui a monté une équipe. Quand je l'ai vu arriver au Maroc, j'ai trouvé que son auto n'était pas mal... puis lorsque je les ai vus rouler et que j'ai vu les résultats, je me suis dit qu'ils avaient fait un sacré bon en avant !

Cet engagement au Dakar est donc une suite logique ?

Je crois que c'est une beau projet, dans la lignée de ce que l'on aime voir arriver sur le Dakar ! Le rallye-raid est le dernier endroit où l'on peut trouver des équipes privées qui arrivent à taquiner les grands, cela ne serait plus possible en WRC, en Formule 1 ou ailleurs...
Je tire mon chapeau à l'équipe car, même si la route du Dakar est encore longue, Mathieu Serradori a montré dès le Maroc qu'il savait faire et qu'il a la tête sur les épaules.

Quelles seront ses atouts pour ce Dakar ?

Mathieu Serradori a les pieds sur terre, il ne faut pas qu'il s'enflamme. Un Dakar c'est long. Il faut de la patience et de l'humilité, je pense qu'il en a. Il faut aussi un peu de chance. L'équipe est importante mais cela reste un sport mécanique, avec ses aléas. Il a encore beaucoup à apprendre du Dakar et... il va avoir la pression des autres, ils sont malins !

L'acte III du Dakar pourrait sans doute l'aider ?

On remet les compteurs à 0. Les gens ne savent pas où ils vont. On a beaucoup travaillé pour que le jeu reste ouvert. SRT a une grosse carte à jouer.

Bon. Imaginez que vous avez une boule de cristal. Il va finir combien selon vous ?

Je ne sais pas... Si je dois mouiller le doigt, je dis... 5ème ?

On le note...! David, merci pour votre temps.