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Hors série: essai Mitsubishi Strakar Hors série: essai Mitsubishi Strakar Notre truc c'est le 4x4, surtout s'il est de franchissement. Mais on ne crache pas sur un (gros) poil de vitesse, et c'est pourquoi nous ne nous sommes pas fait prier lorsque l'occasion s'est présentée de faire un tour en Mitsubishi Strakar… Le Mitsubishi Strakar (le nom du L200 sur certains marchés) est un vrai véhicule de compétition. Il reprend la face avant des L200, l'habitacle approfondi du Club Cab, ainsi que la benne la plus courte : celle du Double Cab. Mais tout ceci n'est bien sur qu'esthétique puisque les éléments sont en composite et ne proviennent pas des modèles de série. La structure du Mitsubishi Strakar est tubulaire, et les suspensions n'ont aucun lien avec celles du L200. Ici, de larges triangles superposés prennent place à l'avant, tandis qu'un pont arrière rigide spécifique au Strakar est du voyage. Sous le capot du Strakar, point de moteur 2.5 turbo-diesel comme nous pouvons en trouver dans n'importe quel L200. C'est rien de moins que le V6 Mivec qui le motorise ! Rappelons ses spécificités : ce V6 ouvert à 60° dispose de côtes supercarrées, c'est-à-dire que l'alésage est plus important que la course, pour une cylindrée confortable (3.5 litres) et des montées en régime sans inertie. La commande des 24 soupapes est bien entendu faite par l'intermédiaire de 2 doubles arbres à cames en tête, mais ils disposent ici d'un diagramme de distribution variable baptisé MIVEC (Mitsubishi Innovative Valve timing & lift Electronic Control). Le résultat, c'est une puissance estimée à environ 280 chevaux à 6500 tr/min… De quoi voir venir ! Il s'agit là d'une vraie voiture de course et il n'était bien entendu pas question d'essayer cette dernière sur route. D'abord parce que c'est interdit et que nous sommes des gens trèèèèès respectueux, ensuite parce que ça aurait été bien plus ennuyeux que sur le circuit terre où nous nous sommes rendus. Là, nous avions à disposition des pistes sinueuses avec des passages rapides et d'autres assez cassant, aptes à nous montrer de quoi est capable le Strakar. Il ne manquait plus que quelques dunes mais que voulez-vous, on fait avec ce qu'on a !! Monter à bord de l'engin n'est pas une mince affaire. L'engin dispose d'une bonne garde au sol et le seuil de porte est haut, il n'y a bien évidemment pas de marche-pied, et il faut encore se glisser entre le cadre de porte et la partie basse de l'arceau de sécurité… C'est le plus dur, car il suffit ensuite de se laisser tomber dans le baquet et de fixer son harnais. Heureusement, l'impatience dans ces moments-là fait passer la chose très facilement ! Dès qu'on le réveille, le V6 Mivec se fait entendre… Pensez-donc, l'échappement s'arrête au niveau des portes ! Au ralenti, c'est moyennement mélodieux mais les 2-3 petits coups de gaz pour aider à la mise en température confirment ce que nous pensions : dans les tours ça va chanter et… le moteur ne connaît pas le mot inertie ! On passe la première. Pour nous le confirmer, la boite nous gratifie d'un grand TAC. Une boite de course, quoi ! Comme toujours avec ce type d'auto, la difficulté est d'arriver à trouver un compromis au démarrage entre caler, démarrer brutalement et bouffer l'embrayage sur 50 mètres… Ceci fait, une évidence saute aux yeux : quel bruit ! Il n'y a bien sur aucun insonorisant, le V6 s'invite définitivement dans l'habitacle, et nous envoie en l'absence d'isolants une bouffée de chaleur à chaque coup de gaz. Vive le sport ! Il y a du bruit, il fait chaud, mais ce n'est pas tout : en raison des 2 amortisseurs présents sur chaque roue, l'engin est terriblement inconfortable. On dirait même qu'il n'est pas suspendu ! On cherche alors une position agréable dans le siège mais on ne peut de toute manière pas bouger, coincé par le harnais ! Cette fois c'est sur, Maman ne me laissera jamais acheter un jouet pareil. Car le Strakar, c'est en réalité un formidable jouet. La première accélération vous colle au siège, le 4x4 répond immédiatement, on égraine les rapports mais cela pousse toujours autant. La motricité est impressionnante, il ne patine jamais et arrive à faire tout passer au sol sans souci. Le premier virage saute au visage, lâcher d'accélérateur, l'arrière engage et fait tourner la voiture. On n'est pas encore sorti du virage qu'on réaccélère déjà. La machine rugit, pousse, en redemande. C'est enivrant, on en remet une couche ! On passe de plus en plus fort à chaque courbe, tellement cette machine est saine ! En épingle serrée, on retrouve un train avant un peu trop chargé et le Strakar sous-vire. Mais avec un habile appel-contre appel et avec l'aide de la puissance disponible, on peut déjà faire beaucoup de choses ! La partie cassante du circuit arrive, mais il ne faut surtout pas lever le pied : à basse vitesse, la suspension nous secouerait atrocement et sans résultat. En passant à un bon 80 km/h, la suspension absorbe sans broncher. Aurions-nous pu passer encore plus vite ? Sans aucun doute. Alors il faut remettre ça, sans relâche, jusqu'à plus faim. Quel plaisir !! Le Mitsubishi L200 qui a prêté ses lignes à cet engin est bel et bien oublié : le Strakar, c'est 100% course et 100% bonheur ! Avec le temps, cela va aussi devenir un produit intéressant pour s'engager en course… Maman ? Vient voir, faut qu'on parle d'un truc !!
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