Le Dakar 2024, une édition haute en couleur, vient tout juste de se terminer. Les autos ne sont même pas encore revenues ! Mais la suite se prépare déjà et l’édition 2025 comptera un constructeur de plus : Dacia. Présentation.
Pour arriver à ses fins et monter sur les plus hautes marches du podium, la marque roumaine s’entoure d’un sacré casting. Côté véhicule, les fées d’Alpine et de feu Renault Sport se sont penchées sur le berceau de ce véhicule de course, dont la construction sera assurée par Prodrive. L’équipe technique de Dacia se complète à cette occasion de quelques têtes déjà vues chez Peugeot Sport. De quoi, nous l’espérons, éloigner les erreurs régulièrement commises par Prodrive avec son Hunter. Sébastien Loeb promet que les échappements n’échaufferont plus les pneus.
Le Dacia Sandrider, c’est son nom, nous a semblé plus petit, plus ramassé, plus compact que les derniers vainqueurs du Dakar, que ce soit le 3008, le Hilux ou l’e-Tron. Son look ne reprend rien de la gamme Dacia actuelle mais rappelle le concept-car Manifesto présenté il y a un an.
Sébastien Loeb insiste sur le travail effectué sur la visibilité mais de notre côté c’est le souci aérodynamique du véhicule qui nous a le plus marqué. Bien entendu, on a 4 roues motrices et 4 roues indépendantes. Le moteur est en position centrale arrière. Il s’agit d’un V6 provenant de chez Infiniti, un 3 litres biturbo. Il développe 360 chevaux au régime relativement bas de 5000 tr/min et offre un couple de 55.0 mkg à 4250 tr/min.
Il se nourrira d’un carburant de synthèse fourni par Aramco, ce qui lui permettra d’abaisser ses émissions de CO2 de 30%. Il faut bien être dans l’air du temps ! Une solution beaucoup plus simple que le système hybride utilisé par Audi. Dacia veut un véhicule robuste et facile à vivre, comme les autres modèles de son catalogue.
Facile à vivre ? on peut poser lors d’un changement de roue les écrous sur une zone magnétique pour ne pas les perdre dans le sable, une astuce reprise d’une autre équipe par l’un des pilotes.
Pour lutter contre la chaleur, des pigments anti-infrarouges ont été introduits dans le carbone du véhicule (dispositif breveté). Les sièges sont recouverts d’un tissu régulant l’humidité. Ils sont fournis par Sabelt. Enfin, les roues de secours ne sont pas carénées pour offrir un accès plus rapide. Ce qui les expose sans doute aux projections des roues avant ? L’avenir le dira.
Côté équipages, Dacia a constitué là aussi un beau casting. Charmante, jeune et rapide, Cristina Gutierrez Herrero pilotera un Dacia Sandrider. A 32 ans, elle a déjà à son bénéfice un très joli palmarès en rallye-raid. Elle sera naviguée par Pablo Moreno Huete.
En provenance direct de Prodrive, on retrouve en toute logique l’éternel challenger : Sébastien Loeb est le pilote de rallye le plus titré mais il court toujours après sa première victoire au Dakar. Malgré les rumeurs qui courent depuis quelques jours, il continuera à être navigué par l’efficace Fabian Lurquin.
Enfin, le dernier véhicule sera emmené par Nasser Al-Attiyah. Pas besoin de le présenter ou de rappeler son palmarès long comme le bras, c’est l’un des pilotes les plus titrés du W2RC. Une rumeur depuis quelques jours rapporte que Mathieu Beaumel ne fera pas partie de l’aventure. Dacia se garde bien de dire avec qui Nasser Al-Attiyah fera équipe. Tous les autres équipiers étant intervenus d’une manière ou d’une autre à la conférence de presse à part Mathieu, nous pouvons en déduire que la rumeur est fondée.
Les premiers tours de roue du Dacia Sandrider auront lieu en avril puis ils seront suivi de tests réalisés un peu partout, notamment au Maroc en juin. Sébastien Loeb mettra l’accent sur la mise au point tandis que Cristina Gutierrez Herrero va continuer à courir pour accumuler un maximum d’expérience. La première confrontation aura lieu bien entendu au rallye du Maroc à la rentrée, avant de s’aligner au Dakar 2025.
Texte & photos: Manu Bordonado
Site officiel du constructeur :
Dacia