Tout juste 2 ans après son lancement, le Seat Altea Freetrack passe déjà au bistouri pour un petit lifting. N'écoutant que notre courage, nous sommes partis à son volant sur les routes espagnoles vérifier ce qui avait bien pu changer…

A l'œil, il n'est pas évident de distinguer le nouveau Freetrack du précédent. C'est normal puisqu'à l'extérieur, absolument rien n'a changé. Les différences, il faut les chercher à l'intérieur. La principale évolution se situe à bord, la couleur marron du tableau de bord ayant été troquée pour une couleur plus conventionnelle. Soyons honnête, cela n'est pas plus mal... Le GPS optionnel a également changé : il est passé de l'époque lent CD-ROM à affichage rustique à l'ère du DVD-ROM avec un bel affichage fluide, et en prime un lecteur de cartes SD. C'est la nuit et le jour !

En vérité, la plus grosse nouveauté se cache sous le capot. Le TDI 170 que nous avions connu est remplacé par un autre TDI 170, avec les mêmes chiffres de puissance et de couple. La différence se situe au niveau du principe d'injection : la technologie des injecteurs-pompe est abandonnée pour celle de la rampe commune. Quelle différence, me direz-vous ? Et bien ça change tout. Car la rampe commune permet d'obtenir un moteur beaucoup plus rond et beaucoup plus doux que par le passé. Oubliez la sonorité rugueuse et le fonctionnement un peu binaire du précédent TDI, avec rien du tout en bas et une très vigoureuse poussée ensuite. Le TDI s'est fait bien plus discret à l'oreille et se montre mieux rempli en bas du compte-tours. Le résultat : la poussée est beaucoup plus linéaire et l'on a la sensation qu'il pousse moins que le précédent. Il n'en est rien !

Le reste, vous le connaissez déjà. Le Seat Altea Freetrack repose sur la base d'un Altea XL, plus long et au coffre plus vaste que l'Altea originel. Il dispose d'une transmission Haldex commune à beaucoup de véhicules de la marque (A3, Golf et Octavia en tête). Bien entendu dépourvu de réducteur, il se présente comme une alternative à des SUV de plus en plus routiers et de moins en moins adaptés au baroud. Nouveauté : on dispose à présent d'une aide au démarrage en côte.

En tout-terrain, le Freetrack n'a évidemment pas progressé. Les débattements sont toujours aussi réduits, tandis que la garde au sol et les porte-à-faux n'ont pas changés. En croisement de pont, l'antipatinage n'est pas mieux géré qu'auparavant et la plus grande souplesse du TDI à bas régime ne l'empêche pas de caler lamentablement sur l'obstacle. Tout passage devra donc se faire en mangeant de l'embrayage. Le Freetrack n'est pas un franchisseur mais il ne s'en était de toute façon jamais caché.

Par contre, Châssis Agile qui caractérise toute Seat est toujours de la partie, et le Freetrack est un régal à conduire sur piste rapide. Il y a du couple, de la puissance, pas trop de poids, la suspension absorbe bien et il y a donc de quoi se faire franchement plaisir, car d'une part le train arrière aime bien glisser un peu, et d'autre part la motricité est infaillible.

Il en est de même sur route, où le Freetrack ne se comporte pas comme un SUV mais comme un autre Seat Altea, avec tout le dynamisme que cela implique. Une direction nette et précise, un train arrière qui participe largement au plaisir de conduite sans jamais se montrer traître, et un TDI qui se montre volontaire, même s'il semble moins vif que le précédent modèle à injecteurs-pompe. C'est une impression et mine de rien, celui que nous avons dans les mains serait capable selon Seat de dépasser les 200 km/h et de parcourir le kilomètre départ arrêté en un peu plus de 30 secondes : les temps d'un excellent SUV. Notre essai, effectué comme toujours sans aucune notion d'économie, s'est soldée par un excellent 6.5 L/100 : un chiffre très bas pour un véhicule de ce type et qui confirme la réputation du moteur TDI dans ce domaine.

Seat a une autre réputation : ses tarifs indolores pour le client. Notre Seat Altea Freetrack respecte cette tradition. C'est clairement le SUV de 170 chevaux le moins cher du marché, tout en était assez complet en dotation d'origine. Le catalogue d'options permet d'y ajouter ce qui pourrait vous manquer. Vous a t'on déjà dit que le nouveau GPS est vraiment intéressant ?

Le Seat Altea Freetrack nous revient au mieux de sa forme : il a gardé toute sa bonne humeur sur la route et sur piste, contre un tarif tout à fait honnête. Le tout avec un moteur TDI plus docile, plus discret et tout aussi économe. Et tant pis pour le franchissement…

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Texte 4rouesmotrices.com / Photos Magali Voreppe & 4rouesmotrices.com