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Toyota Land Cruiser GRJ71 | |
Toyota Land Cruiser LJ70 et LJ73 | |
Toyota Land Cruiser GRJ71 (Bâché) | |
Toyota RAV4 D4D | |
Toyota Land Cruiser FZJ71 |
Toyota Land Cruiser GRJ71 (2009) | |
Toyota Hilux 2.8 D4D 4x4 Xtra Cab (2020) | |
Toyota Hilux 2.4 D4D 4x4 Double Cab (2016) | |
Toyota Hilux 3.0 D4D 4x4 VX Auto (2007-2016) | |
Toyota Hilux 2.4 D4D 4x4 Xtra Cab (2016) |
Accueil 4rouesmotrices > Essais routiers > Toyota > Toyota Land Cruiser BJ71 Librairie Toyota Toyota Land Cruiser BJ71 : Essai Le Toyota Land Cruiser Station Wagon HJ61 a apporté en 1986 ce qui faisait défaut au précédent HJ60 : de la puissance et du couple, via l'injection directe (première mondiale sur une voiture particulière) et le turbocompresseur… L'idée fut tellement bonne que l'on décida de faire pareil sur un châssis plus compact. Et les châssis court, à l'époque, ce sont les récents BJ70 et BJ73. Ils reprennent sous une carrosserie largement modernisée les principes déjà en vigueur sur les BJ42 et BJ46 qu'ils remplacent : deux essieux rigides suspendus par des lames, un éventuel différentiel arrière à glissement limité, un moteur 4 cylindres « 3B » de 3.4 litres développant paisiblement 90 chevaux en échange d'un couple de 22 mkg à 2200 tr/min et… une fiabilité qui n'est pas un vain mot ! Le BJ71 prend pour base le BJ70 et son châssis court. Le moteur « 3B » adopte une injection directe et un turbocompresseur et devient « 13B-T ». A la clef, quelques 123 chevaux à 3400 tr/min pour un couple de 29 mkg placé à 2000 tr/min. La lecture de la fiche technique laisse donc apparaître des chiffres en forte hausse et obtenus à des régimes plus bas, du tout bon ! Une fois au volant, ça ne sera pas si simple… Extérieurement, il parait bien difficile de distinguer le BJ71 du modèle dont il dérive… Bien entendu, il y a les logos rouges TURBO placés sur la calandre et la porte arrière en remplacement du logo DIESEL traditionnel, et les autocollants TURBO gris sur les côtés. Mais… c'est à peu près tout ! Point de jantes larges, d'élargisseurs d'ailes ou simplement de chrome. Chez Toyota, on n'est pas là pour rigoler. A l'intérieur non plus on ne rigole pas. L'intérieur est plus grand et plus moderne que dans un BJ42, mais pas beaucoup plus rigolo. Oubliez ici toute notion de confort, comme des vitres ou des rétroviseurs électriques. Les touches de luxe s'appellent ici direction assistée, sièges suspendus avec le mot TURBO brodé et vide-poche central ! L'instrumentation gagne un compte tours avec les deux voyants (vert et orange) de surveillance du turbo : c'est la seule chose qui distingue un BJ71 du BJ70 à l'intérieur, avec les sièges bien entendu. Derrière ces dernier avant se trouve une grille d'arrêt de charge : le BJ71 est en effet un strict utilitaire 2 places. Dernière chose, avant de brancher quoi que ce soit dans l'allume-cigare ou au tableau de bord : le BJ71 est monté en 24 volts, il faudra donc un convertisseur de tension pour vos accessoires. Et des ampoules en 24 V si vous attelez une remorque ! Assez ri, glissons nous derrière le volant. Pas de préchauffage pour ce 4x4 à injecte directe. L'énorme 4 cylindres se réveille dans une bruit propre à ce type de moteur. Le terme bruit est particulièrement bien choisi. Si l'automobiliste de notre époque a oublié qu'un diesel pouvait être bruyant, le Land Cruiser BJ71 le lui rappelle assez largement, et à tous les régimes. Les chiffres ne le montrent pas, mais le moteur 13B-T a une plage de régime… restreinte. Tant que le turbo ne souffle pas, il ne se passe pas grand-chose et quand il se déclenche… il le fait d'un coup. Ceci avec un essieu rigide suspendu par des lames et équipé d'un autobloquant, le tout sans transmission intégrale. Amateurs de rodéo, soyez les bienvenus ! Notre gros 3.4 litres et ses grosses gamelles en guise de pistons n'a bien entendu aucune prédisposition aux régimes élevés. Il faudra donc être entre 1800 et 3200 tr/min pour avancer correctement. Et si vous êtes dans cette fenêtre, vous ferez plus qu'avancer ! Le Toyota Land Cruiser BJ71 était à l'époque quasiment sans concurrence en la matière, laissant derrière lui les Patrol 3300 Turbo et les Range Rover Turbo D. C'est qu'en plus, avec son châssis court et son absence totale d'équipement (et probablement d'insonorisant), le BJ le plus « sportif » de la gamme ne pèse finalement pas si lourd que ça… Et comme la boite est assez courte, le résultat ne se fait pas attendre : le Land Cruiser BJ71 est plein de vie. La suspension à lames se combine à l'empattement court pour faire du BJ71 un engin vif à conduire sur route, mais également inconfortable. On bénit en effet rapidement les sièges suspendus… Mais bien entendu, on retrouve les mêmes défauts sur piste rapide. Ce Land Cruiser ne peut pas non plus se prévaloir de la plus grande maniabilité car sa direction à billes est exagérément démultipliée. Mais de toute façon, pour la piste rapide, il y a le HJ61. Le truc du BJ71, ça serait plutôt le franchissement. Et là, le Land Cruiser BJ71 brille. Les angles caractéristiques sont intéressants, le couple et la réduction réalisent une parfaite alliance, le différentiel arrière à glissement limité aide dans les passages difficiles, et… la légendaire solidité des BJ permet en cas de nécessité des passages en force, la mécanique ne cédant pas sous la contrainte. En revanche, les lames font rebondir un peu trop le bestiau, et la motricité n'est donc pas idéale, l'empattement très court n'aidant en rien. Les lames pénalisaient également les débattements à l'origine. Mais avec le temps, elles se sont souvent assouplies, quand elles n'ont pas été remplacées par des modèles plus adaptés à l'exercice. Si l'on résume le Toyota Land Cruiser BJ71 en parcourant ces quelques lignes, qu'en retient-on ? Qu'il est inconfortable et mal équipé, que le moteur est rugueux et bruyant, et qu'il sautille sur route et en dehors ? C'est vrai, mais ce n'est pourtant pas le sentiment que l'on a lorsqu'on a passé du temps avec l'engin. On a plutôt le souvenir d'une machine difficile à apprivoiser, mais qui apporte une très grande satisfaction à son propriétaire lorsqu'il a réussi à le prendre en main. Un peu comme un animal sauvage que l'on a réussi à dresser… …d'autant que le Toyota Land Cruiser BJ71 est une rareté : il n'a été produit qu'en série limitée, et en trouver un qui n'est pas fatigué est franchement difficile. Les quelques propriétaires qui en ont un propre ne veulent pas le lâcher ! Après avoir appris à connaître l'ultime modèle de la lignée des BJ, on ne peut que leur donner raison !
Toyota Land Cruiser BJ71 : Fiche technique
Liens Site officiel du constructeur : Toyota Les fiches techniques des concurrentes : Land Rover Range 2.5 Turbo D Nissan Patrol (Y60) GR TD Court Nissan Patrol (Y60) GR TD Long Avis des internautes
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