A la fin des années 80, Toyota a une gamme de 4x4 déjà
conséquente, avec ses Land Cruiser chassis court, Land Cruiser SW et
pick-up Hilux. Mais il manque encore un 4x4 long, plus accessible qu'un SW,
et qui pourrait entrer en concurrence avec les Jeep Cherokee et Nissan Terrano.
Le Runner est alors commercialisé.
Le Toyota 4-Runner première génération apparait au milieu
des années 80 aux USA. Il s'agit alors de commercialiser un Hilux équipé
d'un hard-top et à l'équipement revu. La seconde génération
de 4-Runner, si elle partage encore nombre de composants avec le pick-up, se
voit équipé à partir des portes arrières d'une partie
totalement nouvelle, et devient un vrai break 5 portes. C'est cette version
qui sera importé en France, le nom de 4-Runner en profitant pour devenir
Runner.
Dans un premier temps on nous le présente sous son meilleur profil, pas
le plus raisonnable: bien équipé, bien présenté,
c'est un V6 essence de 3 litres qui l'anime. De quoi suivre le rythme d'un Terrano
qui vient de s'équiper d'un moteur équivalent. Mais on sait d'en
France, sans diesel, point de salut, et la gamme récupère un Turbo
D quelques mois plus tard. Or, chez Toyota, il n'existe pas beaucoup de choix.
Un 2.4TD et un 6 cylindres en ligne. Seul le premier entre sous le capot, il
s'agit du moteur déjà bien connu des propriétaires de LJ73.
Si sur ce dernier il arrive encore quelque peu à animer la caisse, il
se montre clairement insuffisant dans celle du Runner. Dommage, car il est élégant,
moderne, bien équipé...
Heureusement, Toyota le savait déjà avant même de sortir
le Runner et préparait autre chose. Le moteur qui va bien arrive dès
le printemps 1994. Il s'agit toujours d'un 4 cylindres turbo diesel à
injection indirecte, mais ses 3 litres de cylindrée permet de développer
125 ch à 3600 tr et surtout 29.5 mkg à 2400 tr. C'est simple,
il s'agit toujours de l'un des meilleurs moteurs que l'on puisse trouver sur
un 4x4. Il permet de propulser le Runner avec vigueur sur route, tout en évoluant
sur un filet de gaz en tout terrain.
Très vite le modèle 3.0TD est devenu 3.0TD GX, et un VX est apparu
au dessus. Au programme, grandes jantes empruntées au HDJ80 VX, élargisseurs
d'ailes, climatisation, toit ouvrant, et quelques chromes. Splendide. Au volant,
en arrivant d'un autre 4x4, on peut être dérouté par la
position assez allongé qu'on adopte au volant, un peu à la façon
d'un Grand Cherokee. Mais on va s'y faire très vite... Le tableau de
bord est moderne, bien présenté, et tout tombe sous la main. On
a pas l'impression d'être dans un 4x4, si ce n'est qu'on est assis plus
haut.
Moteur. Et oui, pas de mystère, on est bien dans un diesel. Mais à
part rouler dans le dernier SUV, tous les autres 4x4 ou presque sont logés
à la même enseigne. Sur la route, on va vite comprendre le fonctionnement
de ce moteur dont chaque piston balaie 750 cm3. Il n'aime pas les haut régimes,
pas du tout, et il n'en a heureusement pas besoin. A 1300 tr/min ça repart
en toute facilité, tout bénéfice pour le confort des passagers
qu'on ne secoue pas à grands coups de turbo.Une fois ce système
compris, le véhicule est plaisant. On change rarement de vitesses, ce
qui tombe bien car le levier n'est pas spécialement rapide, et parce
que l'embrayage est assez ferme. On file bon train sans en avoir l'air puisqu'on
fait toujours tourner le moteur à bas régime, tout bénéfice
à la consommation, et avec des performances qui le placent dans le haut
du panier.
Côté confort, on l'a dit, tout se passe bien, on a de la place,
on est bien assis, et l'équipement de notre VX est très complet.
Mais attention, du côté des suspensions, tout n'est pas parfait.
Car si les roues avants indépendantes et les ressorts hélicoïdaux
qui vont avec vous ménagent, l'essieu arrière rigide se rappelle
à votre bon souvenir quand il en a l'occasion. De ce côté
là, on se rapproche assez de ce que propose un Jeep Cherokee, c'est à
dire que ce n'est pas dangereux, mais un Patrol GR sera par exemple plus homogène.
Le Runner n'est pas un 4x4 permanent. Tant que le revêtement est sec,
rien à signaler, mais il faudra faire un peu attention sur le glissant:
on ne balade pas une voiture de près de 2 tonnes avec 29.5 mkg sur les
roues arrières sans un minimum d'attention.
Mais passons au dessert, le franchissement. Le Runner, on l'a dit, n'est pas
un 4x4 permanent, il convient de s'immobiliser pour passer les roues motrices,
et par la même occasion autant passer en rapports courts de suite. On
est toujours aussi satisfaits du couple du 3.0TD, et on se prend à évoluer
en 3° ou en 4° courte sur les chemins. Mais le Runner est un vrai 4x4,
pas un SUV, et il est capable de franchir bien mieux que des chemins. De ce
côté là, il faut reconnaitre qu'il ne nous laisse pas de
surprise particulière. Son empattement long et ses bonnes suspensions
sont les garants d'une bonne motricité, tant qu'on a pas besoin de trop
de débattements. Et dans un tel cas, on ne pourra pas compter sur un
blocage de différentiel comme son grand frère HDJ80, mais sur
différentiel arrière à glissement limité. De même,
son gabarit l'avantagera dans les dévers, mais son porte à faux
arrière et son beau pare choc chromé n'ont pas fini de toucher
dans les passages difficiles.
Finalement, le Runner 3.0TD est fidèle à l'image que son physique
en donne: moteur musclé, belle capacité de traction, pas ridicule
en tout-terrain, mais en aucun cas franchisseur de référence,
et excellent routier. Attachant véhicule, il reste recherché en
occasion.
Superbe outil confortable et efficace. pas plu sgourmand que ca en coco (10L à 90 sur route, 14L sur autoroute, la clim prend aussi sa part)
Pas fait pour le trial mais il a des atouts pour faire du franchissement quand l'occasion se presente. Merveilleux pistard j'espere le garder longtemps et lui faire faire 2 tours de compteur avec un maximum de TT.
J'en suis à mon 2e Runner (le 1er était un V6) et l'actuel 3.0TD VX totalise 236000 km (moteur d'origine).
Mon Runner ? On tourne la clé, il démarre. Un coup sur la pédale de frein, il freine. Alors qu'on se trouve dans le sud du Maroc, on décide, comme ça, d'aller en Mauritanie, il y va. On lui demande de passer une dune, il passe. On lui donne à avaler des km de pistes caillouteuses, il avale, sans rossignols dans la caisse ni dans le tableau de bord et surtout sans courbatures ni tassements de vertèbres pour les passagers.
Il paraît que les pièces sont chères. Je n'en ai pas l'expérience : hormis l'entretien courant, j'ai seulement changé la ligne d'échappement à 200 tkm ; le reste est d'origine.
Un petit point faible, tout de même : les amortisseurs AV s'usent assez vite (60 à 80 tkm mais pas très chers, et faciles à changer)
Bref, vous aurez compris que j'en suis trèèèès content !
CLIN D'OEIL, Aujourd'hui mon Runner à 230 000 km et il " tient toujours la route ". Beau et fort il me mène dans tous les coins de France à son allure certe , mais au moins je garde mon permis !
Du petit chemin de campagne à l'autoroute en passant par la montagne rien ne l'effraie , mon fidèle destrié , mon " gros pépère " n'est pas près de me lacher.
vidovdan1
Modèle concerné : Toyota Runner 3.0TD
Note : 8/10
bonjour,
Mon runner est de 97 et il totalise au compteur 138000kms.
C'est un véhicule très attachant,une position de conduite un peu déconcertante au début.
En ce qui concerne la tenue de route, je me suis fait quelques frayeurs sous la pluie dans certains virages.
Un petit problème c'est qu'il n'a pas de vase d'expansion sur le circuit de refroidissement:c'est un circuit ouvert et donc il faut refaire le niveau d'eau assez regulièrement, sinon alerte au joint de culasse.
Conseils: vitesse modérée, 3000 tours maxi, vidange moteur+filtre à 10000kms et on surveille le niveau d'eau directement dans le radiateur et l'affaire est saine.
Mon Toy 4 runner est de Dec 94, modele 3.0l TD VX avec 242000 kms au compteur. Je l' utilise tous les jours et l' emmene tous les 2 ans en Afrique. En fait c' est lui qui nous emmene... Le moteur tourne rond, pas de consommation ni d' huile ni d' eau! Seule modification: les suspensions + haute de 4/5 cm et des amortisseurs Koni. A venir, un PB ARB a l' avant et un porte roue Kaymar a l' arriere c' est tout. Pas de gonflage moteur ou autre. Je souhaite le garder encore des années car il est polyvalent, attachant et peu couteux a l' entretien.
véhicule acheter d'ocasion à 135mk problémes de chauffe culasse fendu entre les soupapes 3 et 4 eme cylindre culasse changer probleme perssiste cylindres poreux deborde ment par bouchon de radiateur. dépannage provisoire retire soupape sur le bouchon de radiateur afin de laisser l'air passer. si autre solution a me proposer suis avotre écoute d'avance merci jp
cdoudoucdoudou
Modèle concerné : Toyota Runner 3.0TD
Note : 7/10
Véhicule surprenant par ces capacité, pas très gourmand, entretiens relativement couteux(vidanges moteur boites pont...)
Le mien à 380000Km, comme beaucoup, un changement de culasse à 200000Km. Depuis rien, La clé, contac, ça part.
Sur route, avec l'age on se contente d'un 130 Km/H, à cette vitesse on frole les 11,5litres, pour tracter (caravane 1200Kg) pas de problèmes le Runner s'en sort très bien, côté conso, compter 12.5litres.
Conclusion, exélent véhicule, très fiable pour peu que l'on ménage sa monture, pas trop de sur-régime, utilisez le couple moteur, ça suffit.
En T.T. il est surprenant les seul déffauts remarquables sont liés au chassis long, au débattement, j'ai ré-haussé le mien de 10 cm. pas de blocage central, les croisements de pont se solde souvent par un plantage maison..., bon comportement en déver, en bourbier, il autorise des passages de gué de près d'un mètre sans schnorkel, les franchissement se font asser bien grasse à sa garde au sol confortable, les côte sont avalée sans peines, il est puissant et lourd, avec des bons pneux c'est un régal.
C'est un véhicule que l'on rencontre peu c'est dommage, il vieillit bien.
Me re-voilà, aujourd'hui avec mon Runner, Toto, pour les intimes, il a maintenant 356000 km. je viens de passer le contrôle technique et IL EST VIERGE !
Il a un peu perdu de la puissance, dans les côtes on tombe facilement en quatrième, voire troisième si la dites-côte est asser pentue.
Le seul gros problème aura été le changement de culasse, depuis rien, mais la culasse sur ce véhicule était faible, c'était un problème récurent.
Avec les pneus Black-Star guyane, c'est toujour une merveille en TT.
Je me prépare à le re-prindre, car la peinture d'origine (vert) est complètement rayée, terne, je l'envisage couleur sable.
J'envisage aussi une gallerie et tente de toit pour un périple cet été.
Mon Toto est une version 3L VX. auqu'el j'ai retiré les élargisseurs d'aile, les marche-piéds et les contre-aile pour facilité le nettoyage.
Evidement il existe d'autre véhicule plus taillé pour le franchissement, plus ceci, plus cela, mais moi j'aime le runner, il n'as pas grand chôse à envier aux autre, surtout aux 4x4 modernes, bourrés d'électronique ou l'on ne contrôle plus rien.
Voilà, j'espère revenir avec 500000km
c'est mon souhait le plus cher.
Si vous avez une question m.gillet73@laposte.net