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Mitsubishi Pajero DI-D Long : Essai

Mitsubishi Pajero DI-D

Comme tout un chacun, nous sommes partis en vacances. Et parfois, on part en vacances avec ses amis. Nous sommes pour notre part partis en virée avec un vieil ami que nous n’avions pas vu depuis longtemps : le Mitsubishi Pajero.

On s’en désole régulièrement : les vrais 4x4 sont une espèce en voie de disparition. Raison de plus pour parler régulièrement des rares modèles qui sont encore sur le marché ! Parmi ceux-ci il y a un modèle qui nous faisait rêver il y a longtemps, à la télévision, pendant les résumés du Dakar : le Pajero. Un véhicule connu depuis toujours par son extrême polyvalence. Et ça tombait bien, car on avait besoin pour notre virée d’un vrai couteau suisse, un véhicule à l’aise dans toutes les situations.

Mitsubishi Pajero DI-D

Toutes les situations ? Toutes. Car le programme, c’est de rejoindre les Alpes par l'autoroute puis de filer par les petites routes, ensuite redescendre par les pistes alpines via notamment le Parpaillon, et enfin remonter chez l’importateur en région parisienne.

L’autoroute, en 4x4, ça peut vite devenir casse-pied en fonction du modèle (voir notre Paris-Marseille en Suzuki Jimny). Rien de tout cela en Mitsubishi Pajero Long. Le véhicule est grand, très bien équipé, confortable, performant… mais. Mais on peste déjà contre le système multimédia. L’installation audio (et son caisson de basse) est d’une très grande qualité, mais il n’y a pas de logiciel de navigation, le poste se contentant de reprendre l’affichage de votre smartphone via Apple CarPlay ou Android Auto. Si vous n’avez pas de Smartphone ou si vous n’arrivez pas à le paramétrer… pas de GPS. A noter qu'il n'y a pas non plus, comme chez certains concurrents, de prise 220 V à bord.

Mitsubishi Pajero DI-D

Côté confort, on savoure en tout cas les 4 roues indépendantes, un plus par rapport au concurrent direct qu’est le Land Cruiser, toujours équipé d’un pont rigide. Ici, on a le confort d’une berline, notamment sur chaussée dégradée. Sur les premiers kilomètres on trouve que le moteur 3.2 DI-D est bruyant, mais on l’oublie rapidement une fois sur autoroute si on reste aux limitations de vitesse. En roulant bien plus vite, vous aurez les bruits de vent et du DI-D…

Les sièges en cuir, électriques, sont très agréables et permettent d’aligner des centaines de kilomètres sans fatigue. La position de conduite est bonne, et pourrait même être parfaite si le volant était réglable en profondeur. Le volant comporte d'ailleurs de nombreux boutons, mais suffisamment mal disposés pour qu'on ne sache jamais sur lequel appuyer sans quitter la route des yeux. La climatisation automatique n’est curieusement pas bizone à l’avant, mais le véhicule dispose par contre d’une deuxième climatisation (manuelle) à l’arrière. Le toit ouvrant est grand. Très grand et très agréable, même. Une vieille tradition des Pajero. Autre tradition des Pajero : les châssis longs disposent de 7 places. La dernière banquette est plus petite que par le passé, mais elle s'escamote désormais dans le plancher au lieu d'encombrer latéralement le coffre.

Mitsubishi Pajero DI-D

De nuit, un discret éclairage d'ambiance de couleur rouge rend l'atmosphère agréable. Notre Pajero de dernière génération adopte une fonction d'allumage des feux automatique. S'y ajoute une autre fonction plus rare mais tout aussi agréable : le passage automatique des feux de croisement en feux de route, et inversement. La fonction s'active via un basculeur en bas du tableau de bord que l'on désactive facilement du genou quand on monte dans le véhicule...

Mais voilà la fin de l’autoroute: il faut maintenant prendre la route des Grandes Alpes. Tout un programme ! De quoi pousser le Pajero dans ses retranchements. La transmission Super Select offre un choix total dans le mode de transmission. Si on roulait en simple propulsion sur autoroute (2H), on passe maintenant en transmission intégrale permanente (4H).

Mitsubishi Pajero DI-D

Là encore, on se réjouit des 4 roues indépendantes. Même des années après sa sortie, le Mitsubishi Pajero est un 4x4 toujours très habile dans cet exercice. On saute de virage en virage, sans grande inertie. Le train avant est incisif et la direction directe. Un grand plaisir à emmener vite ! Mais dans ces conditions de conduite sportive, la boîte automatique ne suit pas la cadence. On manque de frein moteur avant la courbe et il y a un très gros temps de réponse en sortie d'épingle, le temps que la boîte décide de se remettre sur le bon rapport.

Le secret, c'est simplement de passer en mode manuel. Dommage qu'il n'y ait pas de palettes au volant ! Mais on découvre une boîte relativement rapide... Le Pajero retrouve alors ses gènes sportifs. À ce niveau, deux solutions : rouler rapidement et proprement en 4 roues motrices (mode 4H), ou alors en propulsion (mode 2H) en ayant pris soin de couper l'ESP grâce au bouton bien caché sous le volant. On a alors en main un jouet très sympa...

Mitsubishi Pajero DI-D

Nous continuons ensuite par les pistes, avec au programme quelques grands classiques de la randonnée alpine comme le tunnel du Parpaillon. Une fois de plus, on savoure sur piste rapide l'agrément offert par les 4 roues indépendantes. La boîte auto s'entête par contre à vouloir faire tourner le moteur à bas régime alors qu'il est totalement absent en dessous des 1800 tr/min quand nous sommes en altitude. Là encore, utiliser la boîte manuellement règle le problème et donne un Pajero un tout autre dynamisme.

Se présente maintenant face à nous une piste assez technique. Elle monte très fort, elle est cassante, et il y a quelques passages assez techniques. Il faut faire attention aux roues 18 pouces, qui peuvent être victime d'un tel terrain. Il est impératif d'utiliser la boîte en position manuelle, mais nous sommes aidés par la très bonne motricité naturelle du Pajero. Heureusement car l'antipatinage réduit le couple dans les passages difficiles et ramène le régime moteur en dessous des 1800 tr/min fatidiques. Le véhicule ne patine plus certes, mais il ne monte plus non plus. Heureusement, le Pajero dispose d'un joker avec le bocage du différentiel arrière, en plus du blocage central.

Mitsubishi Pajero DI-D

Notre Pajero va donc réussir à monter tout en haut cette piste. Il faut savoir que le peu de gens qui osent passer par ici le font... uniquement dans le sens de la descente. Lui va monter, et du premier coup ! Malgré des débattements de suspension réduits, le Pajero fait preuve une nouvelle fois de son adresse en tout terrain.

Cette ascension à attiré notre attention sur un détail que l'on n'avait jamais remarqué : l'ordinateur de bord indique notre altitude, mais l'arrondit malheureusement à... 50 mètres près. Cet ordinateur n'a d'ailleurs pas évolué depuis 2001 et accuse le poids des années. Tant par son affichage à gros pixels que par le fait qu'il ne parle qu'anglais.

Mitsubishi Pajero DI-D

Malgré une vitesse de pointe de 179 km/h et des accélérations honorables, le moteur 3.2 DI-D ne peut cacher ses années. On l'avait remarqué au niveau du bruit mais il en est de même une fois arrivé à la pompe. Il est gourmand le bougre, tendance boulimique. On comprend mieux ses émissions de CO2 élevées. Avec à la clef un malus écologique version 2017 de 10.000 euros. On doute pourtant que cette somme astronomique soit d'un quelconque effet sur la pollution de l'air : il ne se vend plus qu'une cinquantaine de Pajero neufs par an malheureusement.

Une fois de plus, le Mitsubishi Pajero nous a démontré ses capacités à tout faire. Tout. On rencontre rarement un véhicule aussi polyvalent ! Seulement voilà : si nous avons été heureux de retrouver un vieil ami, nous avons trouvé que notre ami a pris un petit coup de vieux...

Texte & photos: Manu Bordonado

Mitsubishi Pajero DI-D

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Mitsubishi Pajero DI-D Long : Fiche technique
Caractéristiques techniques
Marque : Mitsubishi
Modèle : Pajero 4 (V98) Long 3.2 DI D Auto
Années de production : 2016-2018
Type du moteur : 4 cylindres en ligne
Energie : Diesel
Disposition du moteur : Longitudinal avant
Alimentation : Common rail
Suralimentation : Turbo à géométrie variable + intercooler
Distribution : Double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 4 par cylindre
Alésage & Course : 98.5 x 105.0
Cylindrée : 3200
Compression : -
Puissance : 190 ch à 3200 tr/min
Couple : 45.0 mkg à 2000 tr/min
Boite de vitesses : Auto 5 rapports
Réducteur : Série (1.92)
Puissance fiscale : 13
Transmission : Intégrale
Différentiel avant : Libre
Différentiel central : Viscocoupleur, blocable
Différentiel arrière : Blocable
Antipatinage : Serie
ESP : Serie
Direction : Crémaillère, assistance variable
Carrosserie : Break 5 portes 7 places
Longueur : 490 cm
Largeur : 188 cm
Hauteur : 187 cm
Coffre : 663 litres
Garde au sol : 0 mm
Pente franchissable : -%
Angle d'attaque : 37°
Angle central : 23°
Angle de sortie : 25°
Dévers maximal :
Gué : 0 mm
Cx : -
Suspensions avant : Triangles superposés
Suspensions arrière : Triangles superposés
Freins avant : Disques ventilés
Freins arrière : Disques ventilés
ABS : Serie
Pneus avant : 265/65 R17
Pneus arrière : 265/65 R17
Poids : -
Poids tractable : 3500
Performances
Poids/Puissance : 0
Vitesse : 179
0 à 100 km/h : -
400 mètres DA : -
1000 mètres DA : -
Consommations
Sur route : 10.7
Sur autoroute : 12.7
En ville : 15.0
En tout terrain : 16.0
Moyenne : 14.0
Reservoir : 88 L
Autonomie autoroute : 690
Emissions de CO2 : 245 g/km
Prix & équipements
NB d'airbags : 8
Climatisation : Série
Prix de base : 44400
Services
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