Vous le savez si vous nous suivez régulièrement, le marché des crossovers est le seul qui progresse positivement en ce moment, obligeant les constructeurs à explorer la moindre niche de marché. C'est comme ça que le Mitsubishi ASX adopte une boîte automatique. Entre autres.

L'ASX est un modèle important pour Mitsubishi, à la fois car il prolonge la tradition 4x4 de la marque, et parce qu'il permet de pallier à l'absence de berlines ou de monospaces dans la gamme. Pas question donc de laisser ce modèle prendre la poussière, surtout que la concurrence se renouvelle sans arrêt !

Aujourd'hui, l'ASX se voit donc légèrement retouché esthétiquement par l'arrivée de nouveaux boucliers, mais aussi par l'adoption suivant la finition d'un toit panoramique en verre discrètement éclairé par LED, un élément déjà aperçu sur une série limitée lancée l'année dernière. L'intérieur progresse également très légèrement, avec un nouveau volant et un sélecteur de mode de transmission issu du nouvel Outlander, par poussoir: on fait défiler les modes de transmission à l'écran au lieu de tourner un bouton sans avoir à le regarder, ce qui est à notre sens un peu moins pratique.

Mais aujourd'hui, la principale nouveauté est l'arrivée de la boîte automatique, réclamée par un nombre grandissant de clients. Plutôt que de mettre au point une boîte dédiée au 1.8 DID habituel de l'ASX, les ingénieurs ont tout simplement installé ici, de manière assez pragmatique, le 2.2 DID de l'Outlander et la boîte automatique associée. Cette boîte automatique baptisée INVECS-II n'est pas achetée à un équipementier comme sur la majorité de la concurrence mais développée en interne par Mitsubishi. Comptant bien entendu 6 rapports, il s'agit d'une très classique boîte automatique, à convertisseur de couple, et non à double embrayage comme la SST vue sur l'Outlander par le passé.

La fiche technique est un peu décourageante car elle annonce pour notre ASX 2.2 DID Auto des performances inférieures à celles du 1.8 DID 115 chevaux, qui nous avait un peu laissé sur notre faim en la matière. A l'usage il n'en est rien, l'ASX boîte automatique marche très bien et ne paraît jamais manquer de quelque chose. Surtout, il ne donne pas l'impression de peiner face au 1.8 DID 150 chevaux...

La conduite réserve donc le même plaisir au volant que les autres ASX. En conduite type bon père de famille, la boîte est douce, l'amortissement est parfait (malgré un poids plus important sur l'avant), et voyager en ASX reste un plaisir. En conduite sportive, la boîte automatique sera parfaite, à ceci près qu'elle est un peu chiche en frein moteur, mais on pourra compter sur les très belles palettes au volant pour utiliser manuellement la boîte. Pour une fois que l'on a des palettes parfaites, au bon endroit et de la bonne taille ! Dans ces conditions, l'amortissement montrera ses limites si la chaussée est déformée, mais l'ASX conservera sa tenue de route saine et agréable.

Bien évidemment, la boîte automatique est une bonne nouvelle en tout-chemin. On est toujours sur le bon rapport, et surtout on n'a plus à choisir entre caler lamentablement et bouffer son embrayage, le convertisseur de couple de la boîte réglant tous ces problèmes. On évitera les fortes descentes en revanche puisqu'il n'y a pas de contrôle de vitesse en descente. La garde au sol de l'ASX reste quoi qu'il arrive un peu limitée, et les futurs propriétaires ne devraient pas avoir l'idée de s'y risquer !

Si l'ASX 1.8 DID peut se vanter d'une consommation record, on ne pourra pas en dire de même pour notre monture du jour: on a un moteur 2.2 litres en lieu et place d'un 1.8, un convertisseur qui absorbe un peu de couple, et surtout cette version ne peut malheureusement pas compter sur le système Stop and Go des autres versions. La consommation est donc moins brillante que sur les autres ASX, mais elle reste très intéressante face à la concurrence. Les émissions de CO2 sont mêmes parmi les plus basses parmi les crossovers à boite automatique.

Le Mitsubishi ASX Automatique n'est disponible que dans la plus haute finition, l'Instyle. Cela sous entend donc un niveau d'équipement des plus complets, ce qui ne l'empêche pas de s'afficher à un tarif bien placé. Dommage simplement qu'à l'occasion de son petit restylage le GPS n'ait pas été revu. La qualité de la navigation reste bonne, mais la présentation graphique vieillit et les menus restent assez peu logiques.

Le Mitsubishi ASX DID Automatique conserve les qualités intrinsèques du modèle, troquant simplement un petit surplus d'appétit contre un petit surplus d'agrément. A vous de voir vos priorités !

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Texte et photos: Manu Bordonado