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Accueil 4rouesmotrices > Essais routiers > Tesla > Tesla Model X 100D Librairie Tesla Tesla Model X 100D : Essai
Les gouvernants d’une majorité de pays veulent nous imposer à terme de rouler en véhicules électriques. Sans rentrer dans le débat de savoir si de telles machines sont écologiques ou non, nous avons décidé de partir en raid avec le seul SUV 100% électrique du marché, le Tesla Model X. Mis à part Ferrari et quelques rares constructeurs qui font encore de la résistance, tout le monde s’est mis au SUV. Et Tesla, marque 100% électrique, ne peut ignorer ce marché. Surtout en venant d’un état qui en consomme énormément : la Californie. La marque est relativement jeune puisqu’elle a débuté en 2009 avec le Roadster, une Lotus Elise profondément modifiée pour devenir l’une toutes premières sportives électriques avec la Venturi Fetish. Mais les ventes de la marque se sont multipliées en 2013 quand la marque a présenté son élégante berline Model S. Le Tesla Model X est directement dérivé de la Model S. Il s’en distingue principalement par sa garde au sol, par sa caisse beaucoup plus haute offrant une belle habitabilité, et par ses portes Falcon. Ces portes papillon sont là à l’origine pour garantir une accessibilité sans équivalent aux sièges des rangées 2 et 3, puisque grâce à elles même un adulte peut prendre place aisément au dernier rang. Mais surtout, c’est le spectacle offert à chaque ouverture de porte qui est sans équivalent ! Une fonction permet à la porte conducteur de s’ouvrir automatiquement quand vous vous en approchez. Très classe tant qu’il n’y a pas un muret vicieux à côté (vécu). L’intérieur est disponible en 5, 6 et 7 places. Notre exemplaire disposait d’un intérieur noir sur lequel ressortaient parfaitement les 6 sièges blancs : le résultat est splendide. Le reste de l’intérieur reste à l’avenant, avec notamment son immense pare-brise et des lucarnes au pavillon pour les passagers arrière. Et, bien entendu, le plus grand écran multimédia existant à ce jour sur une automobile. Mais revenons-en à l’électrique. De la même manière qu’en 4x4 tout le monde vous interroge d’ordinaire sur vos consommations, en voiture électrique on vous pose des questions sur l’autonomie et la peur de la panne. D’où une idée : aller à la foire du tout-terrain de Valloire et revenir par les pistes, non en 4x4 traditionnel mais en Tesla. Saluons la confiance du constructeur en son produit puisqu’il a joué volontiers le jeu en nous mettant à disposition cet exemplaire. De prestigieux constructeurs allemands sont beaucoup plus frileux ! Pour être à Valloire à l’ouverture, le mieux est de dormir sur place et donc de partir de Provence la veille. Il suffit de rentrer la destination sur l’immense écran du GPS pour qu’il calcule l’itinéraire, et surtout pour qu’il s’occupe de la stratégie des recharges. Il est prévu de dormir chez Cédric, notre reporter qui s’occupe du salon de Genève chaque année. L’autonomie du véhicule le permet sans souci, si ce n’est qu’une urgence nous obligera en cours de route à faire demi-tour pour retourner chercher du matériel. Un aléas insignifiant avec un autre 4x4 mais qui a ici une conséquence : il n’y a plus assez de batterie pour rallier Grenoble d’une seule traite. Un autre véhicule électrique aurait eu besoin de plusieurs heures de charge pour réparer cela, mais Tesla ne connaît pas ce problème : la marque développe massivement un réseau de Superchargers capable d’effectuer une charge complète en un peu plus d’une heure. Suivant les indications du GPS, il nous aura donc fallu seulement 15 minutes de charge à Sisteron pour récupérer de quoi faire le trajet. Celui-ci se déroule maintenant de nuit, sur la route de Lus-La Croix Haute. L’éclairage est excellent, mais le passage automatique en phares est à revoir. Il nous arrive de repasser en feux de croisement sans raison, mais aussi de rester en pleins phares lorsqu'on croise quelqu’un. Après une nuit à Grenoble pendant laquelle notre étonnant SUV à rechargé ses batteries, nous reprenons notre route vers Valloire. La fonction Auto Pilot gère sur autoroute la trajectoire et l’allure, en étant capable de s’adapter aux limitations de vitesse. Une réelle impression de rouler dans la voiture du futur nous envahit. Silence total à 130 km/h. À ce rythme, le Model X ne force pas : il est capable de 250 km/h. Vous lisez bien : ce véhicule électrique est en réalité capable de tenir tête à un Porsche Cayenne Turbo S, le SUV le plus énervé du moment. Et il va nous le démontrer : en montant à Valloire, il va purement et simplement ridiculiser un Mercedes GL500, qui pèse le même poids mais qui ne développe « que » 435 chevaux. Avec ses roues optionnelles de 22 pouces et sa garde au sol que l’on peut diminuer (ou augmenter) à la demande, la tenue de route n’est pas celle d’un SUV mais celle d’une excellente berline. Difficile de croire que l’on conduit une machine de 2.5 tonnes. Nous n’avons consommé que 30% de batterie en montant (vite) à Valloire. Là-bas, l’excellente application Chargemap nous indique où se trouve les deux bornes de charge rapide gratuites installées par la mairie. L’appli nous confirme également que les places sont libres. Chance : elles sont à l’entrée de la foire du tout terrain, ce qui fait de notre Tesla le véhicule garé à la plus belle place. Le plus dur est de réussir à s’éloigner : la foule se presse autour de notre Model X ! L’ordinateur de bord annonce une temps de 3h pour recharger complètement le véhicule. Et on n’aura jamais le temps de visiter cet intéressant salon en 3h, bien au contraire. Nous y serons restés toute la journée, sans jamais voir le temps passer. Nous partons ensuite à l'assaut de l’un des plus hauts cols des Alpes, avec une altitude de 2642m. En cette fin de journée nous avons la route pour nous seuls, et le Model X s’y révèle brillant. Il ne souffre pas de la perte de puissance que connaissent en altitude les moteurs thermiques, et les 610 chevaux de la bête sont bien présents. La suspension sportive, qui peut paraître trop dure sur certaines inégalités, montre toutes ses qualités. Bien entendu, attaquer un col à ce rythme vide plus rapidement les réserves du véhicule. Mais la descente sur Briançon compense : sans accélérer, sans toucher au frein, on se contente de doser le frein moteur et on recharge les batteries. Au moment de planter la tente, entre Briançon et le col d’Izoard, il nous reste encore 80% de batterie. Parlons camping d’ailleurs : le Tesla Model X n’est pas totalement adapté à cela. D’abord car dans la nature on ne peut pas le recharger. Mais aussi car malgré ses dimensions imposantes, le coffre n’est pas très grand. Pas possible d’emmener beaucoup de bagages en configuration 6 ou 7 places. Si l’on rabat les sièges du fond on gagne en chargement, mais le hayon très incliné empêche de charger en hauteur. Pour le raid il faut voyager léger ! Le lendemain, une fois passé le col d’Izoard, nous décidons de rejoindre Embrun par les pistes. Sur la journée, via les pistes bien connues de Château-Queyras puis de Risoul. Grâce à sa suspension pneumatique, le véhicule est très, très agréable sur piste roulante. Cependant, il convient d’être très attentif en raison des roues en 22 pouces : les jantes sont très exposées et l’on préférerait ne pas en connaître leur valeur de remplacement. Le comportement des gens que nous rencontrons tout au long du week-end est varié. Ceux qui baladent en voiture s’extasient devant le Model X et ses portes pivotantes. Les piétons qui baladent en bord de piste et qui se plaignent d’ordinaire des gaz d’échappement… se plaignent quand même, à notre grande surprise. Même lorsqu’on arrive sans faire de poussière. Fin de la journée. Après trois cols franchis avec notre Tesla (Galibier, Izoard et Valbelle) il nous reste encore 25% de batterie. On aurait pu continuer à rouler, si une bonne douche ne nous attendait pas à l’hôtel ! Celui-ci fait partie du programme de Tesla « Charge à destination ». Dans les hôtels proposant cette prestation, deux places avec chargeurs rapides sont réservées aux Tesla. Il y a déjà suffisamment en France de stations de ce type pour que l’on ait l’embarras du choix lorsqu’on en cherche un. Notre sympathique Model X nous annonce, via l’écran du véhicule (mais aussi via notre smartphone), qu’elle sera chargée pour minuit : largement suffisant ! Le lendemain, nous nous attaquons à un morceau de choix : le massif du Parpaillon et son vieux tunnel bâti à 2780m d’altitude. La montée nous coûte un peu cher en énergie : 35% consommés pour la seule montée. La piste est cassante et, par égard pour les roues, nous montons vraiment au ralenti. La descente, d’ordinaire difficile, est rendue encore plus complexe par les orages récents qui ont jeté de nombreux rochers sur le chemin devenu bien étroit. On roule au pas, et parfois encore moins vite que cela ! Les caméras extérieures nous permettent de naviguer entre les rochers lorsqu’on rencontre des éboulements. En croisement de pont, l’antipatinage fait son travail très efficacement, sans que l’on ait besoin d’accélérer. Quelques grincements nous laissent penser que la caisse manque de rigidité. Après tout, c’est une caisse auto-portante et les larges ouvertures des portes arrière doivent forcer diminuer la rigidité de l'auto… Une fois en bas de la piste, et après avoir profité d’un bon pique-nique, il est temps de rentrer. Nous tapons notre adresse dans le GPS. Pas pour connaitre la route, mais pour savoir où et en combien de temps il faudra recharger. Et là, surprise. Comme notre trajet a un profil descendant, le Model X est capable de nous ramener des Alpes directement jusque chez nous. Sans recharger. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, cela se vérifiera : nous auvons encore 20% de batterie en rentrant près de Marseille. Bluffant. Nous sommes fatigués par notre périple et l’Auto Pilot aide à conduire sur l'autoroute du retour sans réfléchir. Enfin, tant qu’on n’a pas besoin de doubler, car cette manoeuvre là n’est pas toujours parfaite. Même si l’autonomie est un peu réduite par rapport au Model S équivalent, on ne s’en rend pas trop compte à l’usage car il en reste encore pas mal. Avec un Cx de 0.24, il est clair que le Model X est de très loin le SUV le plus aérodynamique que l’on connaisse ! Dans la pratique, on pourra donc compter sur plus de 300 km d’autonomie (c’est suffisant), soit une journée complète en rando. Pas gênant dès lors qu’on ne voyage pas en bivouac et que l’on utilise toutes les solutions proposées par Tesla : Superchargers, Charge à destination, compatibilité aux chargeurs rapides… Le Tesla Model X n’est pas un 4x4 pur et dur bien entendu. Mais il s’est plié de bonne grâce à toutes les difficultés et à toutes les misères qu’on lui a faites. Avec toujours un plaisir de conduite à citer en référence, une autonomie étonnante, et un côté spectaculaire auquel on prend vite goût. Texte : Manu Bordonado
Tesla Model X 100D : Fiche technique
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