Evoquer un véhicule 4x4 Chevrolet, c’est évoquer les grands espaces US, la Route 66, le Texas ou encore le grand canyon. C’est aussi parler V8, centimètres cubes à gogo, et en principe consommation à faire peur. Rien de tout cela avec le Captiva.

A la grande déception des amateurs du genre (ainsi que celle de votre pompiste), rien de tout cela avec notre Captiva du jour : un 2.2 litres se cache sous son capot, rien de plus ! Et en prime, cette chose-là carbure au diesel. Les texans auraient franchement trouvé ça étrange, mais il n’en sera rien : le Chevrolet Captiva, fabriqué en Corée chez ex-Daewoo, est conçu pour l’Europe et non pour les USA…

Et pour plaire en Europe, rien ne vaut un bon turbo-diesel des familles. 4 cylindres, 2.2 litres, turbo, c’est comme ça qu’on séduit un habitant du vieux continent ! Avec 163 chevaux et un couple de 35.5 mkg à 2000 tr/min, la version 2 roues motrices offre déjà le nécessaire. Mais la version AWD qui nous intéresse est forte de 184 chevaux et de quelques 40.8 mkg, des valeurs confortables pour ce segment.

L’architecture du Captiva est semblable à celle des autres SUV : le moteur se porte donc transversalement, et la transmission se fait en priorité aux roues avant, avec un report vers l’arrière en cas de nécessité via un embrayage multidisque. Contrairement à certains concurrents, il n’y a aucune possibilité de bloquer la répartition du couple pour aborder une partie un minimum trialisante. Dans ces conditions, le contrôle de vitesse en descente n’était pas bien utile… Oubliez le tout-terrain en Captiva ! D’ailleurs, une version 2 roues motrices existe (en 163 chevaux).

Le Chevrolet Captiva se destine donc (comme la plupart des SUV) à la route, rien que la route ou presque ! Il offre alors un très bon confort, en raison d’une suspension très agréable et vraiment prévenante. Malheureusement, elle se montre très (trop) souple dès lors que l’on a décidé d’adopter une conduite sportive. Le maintien des sièges ne s’y prêtait de toute façon pas. C’est un SUV, pas une Corvette !

Ce SUV est plutôt une alternative assez sympa à l’achat d’un monospace de taille moyenne. Car il en offre l’habitabilité ainsi que la visibilité. De plus, il dispose de 7 places… De série sur toutes les versions ! La concurrence n’en offre pas autant, ces places de secours n’étant pas disponibles sur tous les SUV, même en option.

Comme on pouvait s’y attendre de la part d’une voiture américaine… Ou plutôt coréenne… Bref, dans tous les cas on s’attend à un rapport prix/équipement très intéressant. De série sur ce SUV de, rappelons-le, 184 chevaux tout de même : jantes 19 pouces, sièges chauffants en cuir (noir imposé), connexion Bluetooth, GPS, pare-brise dégivrant, rétroviseurs rabattables électriquement, lunette arrière ouvrante séparément, et… Le correcteur d’assiette, un élément fort appréciable qui est sans doute introuvable à la concurrence. En fait, la seule vraie option à part la peinture métallisée est le toit ouvrant.

La bonne nouvelle disions-nous, c’est que le Chevrolet Captiva n’a pas la grosse tête, bien au contraire : il est même livré contre un tarif raisonnable, le tarif de SUV plus petits que lui. Plus petits, moins puissants et généralement… un peu moins bien équipés également. Cela dit, on sait également que malgré tout le rêve que le nom de Chevrolet évoque, il n’est pas certain que le Captiva tienne autant la côte qu’un modèle allemand. On ne peut pas tout avoir !

On ne peut pas tout avoir, mais le Chevrolet Captiva nous a séduit avec sa gueule bien à lui, sa transmission 4x4 et son 2.2 VCDi de 184 chevaux. Il n’est pas amateur de conduite musclée mais c’est ça, l’American way of life…

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