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Chevrolet Captiva 2.2 VCDi (2011) | |
Chevrolet Captiva 2.0 VCDi AWD (2006-2011) | |
Chevrolet Captiva 3.2 V6 (2006-2009) | |
Chevrolet Captiva 2.2 VCDi AWD (2011) | |
Chevrolet Tahoe TD Court (1995-1999) |
Accueil 4rouesmotrices > Essais routiers > Chevrolet > Chevrolet Tahoe TD Librairie Chevrolet Chevrolet Tahoe TD : Essai Chevrolet, ça évoque rapidement les grands espaces, le rêve américain, leurs V8 gros comme ça et leur insouciance concernant la consommation. Pourtant, en fouillant un peu le catalogue, il est possible de retrouver la trace d’un 4x4 châssis court et diesel… Et non, vous ne rêvez pas, Chevrolet a commercialisé son Tahoe (et GMC son clone Yukon) en turbo-diesel. Bien entendu, avec une approche toute américaine de la chose. Même au mazout, le berlingot reste un bon V8 de quelques 6.5 litres. L’injection est indirecte, le turbocompresseur on ne peut plus classique, et l’arbre à cames est comme de coutume central. Ce percheron développe 190 chevaux à seulement 3400 tr/min, mais il offre surtout un couple de 53.3 mkg à… 1700 tr/min. Pas étonnant que Hummer ait récupéré ce moteur pour équiper son H1. Côté transmission, aucune surprise à prévoir. Chevrolet a fait confiance une fois de plus à une boite Hydramatic à 4 rapports qui se commande via un levier placé derrière le volant. Ensuite, deux types de transmission sont proposées : soit une transmission 4x4 enclenchable traditionnelle, soit en option une transmission Autotrac capable de renvoyer du couple sur les roues avant en cas de patinage des roues arrière via un coupleur multidisques électromagnétique. Le châssis-échelle séparé est impressionnant. En voilà un qu’on ne risque pas d’abîmer ! Il reçoit à l’arrière un solide pont rigide suspendu par deux paquets de lames, et intégrant un différentiel autobloquant. Le train avant est un peu plus original puisqu’il s’agit de roues indépendantes qui ont recours à une barre de torsion. La direction est, comme de coutume sur les véhicules US, assurée par un système de recirculation de billes. Esthétiquement, difficile de ne pas aimer le Tahoe. En photo, il ressemble à un gros break 3 portes mais en vérité… Il est énorme ! Son capot fait passer celui d’un Patrol ou d’un HDJ80 pour un petit modèle, et la largeur de la bête est très importante, surtout vu de l’arrière. Du coup, avec de telles dimensions, les roues (pourtant en 16 pouces) paraissent bien petites ! Avec la face avant, il y aurait eu de quoi faire deux voitures : la calandre est double, les feux de position aussi, et il y a deux paires de phares. Vous reconnaîtrez la motorisation turbo-diesel aux deux entrées d’air pratiquées dans le pare-choc avant, de part et d’autre de la plaque d’immatriculation. A l’intérieur, la place de manque pas. Le coffre est largement suffisant, tandis que la banquette arrière permettrait de placer 4 enfants sans trop de problèmes. A l’avant, le choix est donné entre une banquette 3 places et deux fauteuils entre lesquels se trouve une très large et très logeable console centrale : c’était le cas sur notre véhicule d’essai. La climatisation est puissante mais n’intègre pas de régulation automatique. Bien entendu, les vitres, les (grands) rétroviseurs et les sièges sont électriques. La finition est conforme aux habitudes américaines, c'est-à-dire qu’elle se rapproche directement de ce qui se fait chez Fiat : no comment… Pour ouvrir le véhicule, pas de télécommande : on ouvre en utilisant une clef minuscule. On se hisse à bord et on s’installe dans le large fauteuil du conducteur : on tiendrait à deux dedans ! Moteur. On entend parfaitement le V8 diesel. Malgré l’absence d’injection directe, le moteur claque un peu. Mais il est froid… Pied sur le frein, boite auto sur Drive, c’est parti ! En manœuvre, on est déjà étonné par le couple moteur. Il faut en permanence garder le pied sur le frein. Si on le relâche, rien que le fait d’être au ralenti sur le premier rapport fait déjà avancer bien vite le Tahoe ! Au premier coup de gaz, ce monstre bondit tant il piaffe d’impatience. La route étant là, on peut enfin profiter du 6.5TD. Le V8 sort de son sommeil, mais pas tant que ça. En fait, ce n’est pas nécessaire. Le Chevrolet Tahoe prend de la vitesse, le convertisseur de couple patine allègrement, alors que les rapports passent seulement aux alentours de 1600 tr/min. Pas besoin de forcer pour filer vite en Tahoe. Mais en réalité… pas besoin de filer vite non plus pour avoir son lot de sensations. La suspension très souple est très confortable, mais la direction est aussi insipide que floue. Du coup, on décide vite de réduire le rythme… …et on lève le pied. Horreur, rien ne se passe ! L’inertie de la bête, associée au glissement du convertisseur de couple, font que le moteur tourne à présent au ralenti mais que le véhicule continue à filer à la même allure. Rarement nous avions eu l’occasion de voir un véhicule avec une telle absence de frein moteur ! Voilà bien quelque chose qui vous ôte l’envie de rouler vite. Surtout que, dès que la route n’a pas la largeur d’une nationale, le gabarit du Chevrolet Tahoe dérange et vous oblige à la plus grande prudence. Face au chrono, le Chevrolet Tahoe est digne de son rang. Sa vitesse de pointe est limitée par construction à 160 km/h, mais certains importateurs comme par exemple American Import sont en mesure de retirer cette protection. Les 200 km/h deviennent alors presque à votre portée. Poussez-vous autour !!! Les accélérations ne tromperont pas le chrono (environ 35 secondes au kilomètre départ arrêté) mais sont largement suffisantes pour le châssis. Elles procurent de bonnes sensations aux occupants du véhicule, et c’est le plus important. Et en tout-terrain ? Le verrouillage en 4 roues motrices puis la réduction s’activent par des touches au tableau de bord. Le CLONG et l’à-coup qui viennent d’en dessous vous confirment d’une part que le message est passé, et d’autre part que les pièces mécaniques en jeu sont de fort bon gabarit. En boite courte, un Chevrolet Tahoe pourrait arracher un arbre sans souci ! Mais il sait faire bien d’autres choses, car c’est un vrai franchisseur. Si les angles ventraux et de sortie sont perfectibles, l’angle d’attaque n’est pas mauvais dès lors que l’on a retiré le spoiler. Le train avant ne propose pas un débattement exceptionnel, mais le pont arrière s’en charge. La motricité est du coup très bonne, et le Tahoe passera un peu partout si son gabarit le lui permet. En occasion, il apparaît difficile de lister les points faibles du Chevrolet Tahoe car les exemplaires en circulation sont rares. Comme souvent sur un véhicule américain, il devrait être en mesure de vous emmener très très loin à partir du moment où il n’a pas été entretenu de manière désinvolte. Pour un exemplaire suivi et propre, il ne faut pas compter sur un prix d’achat inférieur à 12.000 euro. Un châssis court de la taille d’un long, un moteur diesel aussi fort qu’une motorisation essence, une gueule d’enfer… N’en jetez plus, le Tahoe TD est terriblement attachant. Et collector, car le Tahoe n’existe depuis des années plus qu’en châssis long et à essence…
Chevrolet Tahoe TD : Fiche technique
Liens Site officiel du constructeur : Chevrolet Les fiches techniques des concurrentes : Mercedes Benz G463 G300 Turbo-diesel Avis des internautes
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