Mercedes fait partie des spécialistes du 4x4 depuis 1978 avec le G, mais a aussi participé à l’explosion des SUV en 1996 avec le ML. La gamme est aujourd’hui moderne et très complète, avec le GLC qui remplace désormais le GLK.

Mercedes a changé une partie de ses dénominations pour un système plus simple. Ainsi, par analogie à la berline compacte Classe C, les SUV compacts s’appellent GLC et non plus GLK, et les petits roadsters s’appellent désormais SLC au lieu de SLK. A cette occasion, les modèles Diesel simplifient leurs appellations pour quelque chose de plus discret : ces moteurs ne sont plus en odeur de sainteté… C’est comme ça que notre motorisation du jour s’appelle 220d et non plus 220 CDI.

Le GLK disposait d’un look taillé à la serpe, qui nous plaisait particulièrement. Mais pas de chance, ce design n’a pas spécialement plu à la clientèle qui a préféré acheter des modèles concurrents. C’est pourquoi le GLC revient à des lignes moins typées, moins militaires, moins… Mercedes Classe G.

Dérivé de la Classe C, le GLC en reprend les motorisations, toutes turbocompressées. On passe vite sur les 4 cylindres essence et la version hybride. Ce qui intéressera les foules sera de rêver devant les trois variantes AMG, ou de s’offrir l’une des trois versions Diesel. La 220d, la 250d et la 350d utilisent respectivement un 4 cylindres de 2.1 litres simple turbo (170 chevaux), double turbo (204 chevaux) ou un V6 3 litres turbo de 258 chevaux. Pour une fois, on opte pour la version la plus sage… Nous sommes au volant du GLC220d.

Sage, mais pas tant que cela. Le moteur 220d, un 2.1 litres à simple turbo connu depuis maintenant quelques années, offre une puissance de 170 chevaux et un couple de 40.8 mkg : des valeurs assez élevées, et quoi qu’il arrive suffisantes.

Côté transmission, le choix est vite vu. Vous préférez automatique ou automatique ? Le GLC n’offre que cela. Mais l’offre est de qualité puisqu’on peut compter sur une boite auto de dernière génération, à 9 rapports. Le GLK existait dans une version de base à simples roues arrière motrices, à éviter. Le GLC n’existe pour sa part qu’en transmission 4 roues motrices 4Matic.

170 chevaux, du couple et une boite auto 9 : autant vous dire que sans en avoir l’air (le véhicule est silencieux), notre Mercedes GLC220d est assez dynamique. Soyons honnête : pour la plupart des trajets, cette motorisation est déjà suffisante.

Bien entendu, en charge avec toute une famille et ses bagages, en montagne, ça risque d’être un peu plus limité. D’ailleurs, nous conduisons notre GLC sur des routes alpines. Nous abordons les célèbres 21 épingles qui mène à l’Alpe d’Huez. L’occasion de voir que le châssis est agréablement dynamique, très équilibré, et que le train arrière aide le véhicule à tourner juste ce qu’il faut. C’est principalement lui qui reçoit le couple du moteur et c’est très bien ainsi.

A l’Alpe d’Huez nous sommes reçus par la sympathique équipe d’Evo Driver qui se trouve sur le circuit de glace. L’occasion, sous leurs conseils éclairés, de chercher les limites du GLC en toute sécurité. Et l’occasion de voir que, dans ces conditions spécifiques il se montre adroit, et même relativement maniable face à certains de ses concurrents que l’évènement ActiveAutomobile réunissait ce jour là.

Côté suspension, Mercedes a toujours mis un point d’honneur à proposer des véhicules d’un grand confort. Mais notre GLC d’essai va encore plus loin que cela puisqu’il dispose de la suspension pneumatique Air Body Control optionnelle. Traduisez cela en : ce GLC est un vrai petit tapis volant en soi.

Le GLC n’est bien entendu pas vraiment attendu en tout-terrain. Mais la marque dit que « l’agilité flexible et le dynamisme du GLC sont maximisés avec le Pack On&Offroad ». Elle dit aussi que « la transmission intégrale 4Matic fait du GLC le partenaire idéal pour la conduite tout-terrain ». Alors dans ce cas…

Le Pack On&Offroad offre 5 modes de conduite : Tout-terrain, Côte, Sol glissant, Remorque et Dégagement, ce dernier mode n’étant disponible qu’avec la suspension Air Body Control puisqu’il permet de remonter la caisse de 5 cm. Bien entendu, on dispose d’un contrôle de vitesse en descente, le Downhill Speed Regulation. Même les phares ont un mode d’éclairage tout-terrain, avec l’Intelligent Light System. Mais trouvera t’on un client qui aura idée d'utiliser son GLC en tout terrain ?

Parce qu’avec un prix de base supérieur à 47 000 euros, sans aucune option, il est clair que le Mercedes GLC220d n’est pas à la portée de toutes les bourses. Mais il faut remettre les choses en perspectives : ce n’est pas le premier SUV de 170 chevaux à être proposé à ce prix, et les Mercedes sont beaucoup mieux équipées de nos jours que par le passé. A cette vitesse, dans quelques années les Mercedes seront de bonnes affaires sur le marché du neuf !

Le design du GLC est proche de celui de la Classe C mais le résultat est là : le GLC plait. Et son ramage correspond à son plumage, avec un véhicule toujours bien construit, bien noté, mais aussi relativement dynamique.

Texte Manu Bordonado
Photos Cyrille Quintard